La Pension Julietta
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 Les monolithes de la chambre jaune

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MessageSujet: Les monolithes de la chambre jaune   Les monolithes de la chambre jaune EmptySam 17 Aoû - 14:46

Arrêtée sur le pas de la porte, la jeune femme inspecte l'intérieur de la pièce à la lumière d'une faible ampoule qui brille au bout d'une petite lampe de chevet. Les murs apparaissent jaunes perclus de minuscules taches marrons. La luminosité n'est pas très forte et Sarah tente de dinstinguer les meubles anciens qui parsèment la pièce. Peu d'entre eux sont en bon état. Seule la commode hébergeant la lampe tient encore miraculeusement debout.

Sarah avance d'un pas à l'intérieur de la chambre. Ses oreilles semblent se boucher. Elle n'a pas entendu, mais ressenti les lames du parquet craquer. Elle pénètre plus avant entre les murs jaunâtres et se dirige droit vers la lampe de chevet, comme un papillon attiré par la lumière salvatrice au milieu de la nuit.

Face au meuble, elle découvre sur le dessus de celui-ci un ensemble de trois pierres noires rectangulaires posé un peu plus loin que la source de lumière. Ces trois monolithes sont tournés vers elle. Elle tend la main pour en effleurer un. Une sensation de chaleur irradie le long de ses doigts. Puis celle-ci disparaît. Là, elle voit : petit à petit, les visages d'Herman, Misham et Éloa se devinent, comme intrustés dans la matière noire. Les traits sortent peu à peu des surfaces lisses et sont de plus en plus reconnaissables. Sarah est totalement déconcertée par ces apparitions et une douleur profonde enserre son cœur. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas vu sa famille ? Elle n'en sait rien : des heures, des jours, des semaines ? Son esprit ne lui apporte aucune information tangible.

Les visages éclatent au fur et à mesure qu'ils grossissent et un cri inaudible sort des bouches difformes de ses enfants. La surface des monolithes noirs redevient lisse. Sarah s'effondre le long de la commode, le dos soutenu par celle-ci. Une larme s'échappe de ses yeux fatigués et court le long de son doux visage.
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Béatrice Sturm

Béatrice Sturm


Bonbons : 26
Recueil : Mésaventures

Chances de survie
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MessageSujet: Re: Les monolithes de la chambre jaune   Les monolithes de la chambre jaune EmptySam 17 Aoû - 23:27

La première nuit est toujours la pire d'après ce que l'on dit. Trice en doute. Quelque chose lui dit que celle qu'elle vient de passer était assez calme. Après tout, elle n'a toujours pas vu ce qui provoquait les cris qui retentissaient dans toute la pension. Après avoir passé des heures à chercher son frère et avoir perdu de vue le jeune homme qu'elle avait rencontré avant de rentrer dans la brume, Trice avait fini par retourner dans la pension et après plusieurs autres péripéties la fatigue l'avait emporté. Elle s'était traînée dans une des chambres et n'avait pris aucune réelle précaution avant de se laisser tomber dans le lit. L'un des pieds craqua, mais résista. Et elle sombra dans les ténèbres jusqu'à ce que le premier cri la réveille.

Les yeux grands ouverts, le silence l'entourait. Dehors la brume était plus épaisse et plus noire, il n'y avait aucune lumière qui entrait dans la pièce. Béatrice se réfugia au fond du lit et tira sur la couverture miteuse qu'elle avait laissé à ses pieds jusque là. La porte était fermée, mais elle la fixait sans cligner des yeux. Elle resta ainsi jusqu'à ce que ses paupières tombent lourdement. Peut-être cinq minutes plus tard, ou deux heures, un nouveau cri la réveilla. Puis alors qu'elle somnolait, un troisième la réveilla et fit frisonner. Il était bien plus proche que les deux précédents et accompagné d'un bruit plus sec comme celui d'une chute. On aurait dit qu'il venait juste de l'autre côté du mur.

Trice colla son oreille contre le mur, mais n'entendit rien. Si quelque chose avait crié, il devait encore être là-dedans. Elle n'avait pas rêvé ! Enfin... Trice ne resta pas au fond du lit cette fois-ci. S'il y avait bel et bien quelque chose juste à côté, mieux valait fuir tant qu'il ne l'avait pas repéré. À moins peut-être qu'il ne s'agisse de quelqu'un, après tout, elle n'avait jusqu'à maintenant croisé qu'une personne tout à fait ordinaire et aucun monstre. Peut-être que tout cela n'était qu'un canular... Trice regarda la brume et se souvient de son escapade à l'extérieur. Un canular vraiment bien réussi alors...

Il fallait qu'elle se lève et qu'elle aille voir. Elle prit le couteau de cuisine qu'elle avait glissé sous l'oreille complètement vidé de ses plumes et se dirigea sur la pointe des pieds vers le couloir. Le parquet craqua quand elle passa la porte, mais toujours aucun bruit effrayant à l'horion. Elle continua d'avancer et vit que la porte d'à côté était ouverte. Une faible lueur provenant de l'extérieur perçait avec difficulté la noirceur du couloir. Béatrice s'en approcha toujours avec précaution. Le dos collait au mur, elle passa uniquement la tête dans l'encadrement pour jeter un bref coup d'oeil à l'intérieur.

Elle n'avait pas l'impression d'avoir été repérée. En revanche, elle avait parfaitement distingué une femme assise au sol contre la commode. Trice serra un peu plus fort le couteau dans sa main et balaya le couloir du regard. Il était toujours vide. Et s'il n'y avait rien. Uniquement des personnes perdues dépérissant petit à petit jusqu'à devenir complètement folles ? Peut-être qu'il n'y avait aucune raison de crier... Béatrice rentra après avoir glissé le couteau à l'arrière de son jean en le glissant dans sa ceinture. Elle n'avait pas envie de paraître menaçante si cette personne était tout aussi paumée qu'elle.

Bien au contraire ! Elle ne se l'avouerait jamais, mais croiser cet inconnu lors de son arrivée lui avait permis de ne pas perdre espoir tout de suite. Maintenant qu'elle était à nouveau seule et n'ayant aucune piste pour retrouver son frère, elle avait vraiment besoin de comprendre ce qui se passait ici.

- Pourquoi pleurez-vous madame ? On vous a attaqué ?
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